La rue n'a pas fini d'inspirer les créateurs de mode. Cette année Phillip Lim fait défiler sa vision de l'élégance masculine sur les podiums parisiens en choisissant, entre autre, la subculture britannique des années 60 à 80 comme référence. Sans doute la première fois que Valérie Toranian ou Mademoiselle Agnès entendent parler des suedeheads* qui ont - le créateur le dit lui même - inspiré cette saison.
On a vu lors de son défilé Fall 2012 de prêt-à-porter des jeans à revers hyper courts, des vestes aux coupes droites et élégantes, des manteaux trois-quart inspirés des crombies, des chaussures rappelant soit les Doc Marten's soit les bogues, oui, c'est pas faux, on sent l'influence. Par contre les yeux charbonneux et le tein blafard des modèles, ça "elle dit qu'elle voit pas le rapport". Evidement je sais qu'il ne s'agit que d'inspiration, mais perso, je ne suis pas tombée de ma chaise à la vue de ce défilé. J'aurai bien aimé y voir des loafers par exemple et une musique moins pénible. Mais la référence est assez rare pour que cela retienne mon attention.
C'est fait. Merci Phillip Lim de ressortir la culture de la rue.
*La sous-culture Suedehead était une ramification issue du mouvement Skinhead du début des années 1970 au Royaume-Uni. Malgré de nombreuses similitudes avec les skinheads des années 1960, les suedeheads portent les cheveux plus longs et s’habillent de manière plus élégante. Bien qu’appartenant à la classe ouvrière tout comme les skinheads qui les précédèrent, certains suedeheads avaient des emplois de bureau. L’équivalent féminin du suedehead est la sort... [source Wikipedia]
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