jeudi 22 novembre 2012

Die young, stay pretty

Enfin une nouvelle interNETview et pas de n'importe qui, une interview de Victoria la créatrice des bijoux Die young, stay pretty. Si vous ne connaissez pas encore ses créations c'est que vous n'avez pas internet (donc que vous ne suivez pas Rock and Fashion) ou que vous n'êtes pas branché r'n'r (donc que vous ne suivez pas Rock and Fashion - mais vous allez vous y mettre). Cette parisienne, je la connais virtuellement depuis déjà pas mal de temps, et j'avoue, je regrette de ne plus pas aller sur Paris, parce que j'aimerai bien la rencontrer en vrai et lui prendre une paire de B.O. ou deux, et une broche aussi, et une bague...
Bref, Victoria crée des bijoux à l'éffigie des icônes de la culture rock and roll. Souvent décalés, souvent à croquer, ses bijoux parlent à celles et à ceux qui vivent entourés d'imagerie pop rock ; entendez populaire et rock and roll. Du Do It Yourself comme on aime. Alors oui, elle n'est pas orfèvre, et elle ne fabrique pas sa matière première, mais elle au moins elle a de l'idée. Elle ne nous sert pas la même soupe de petits oiseaux en cage, qu'on tente de nous faire avaler jusque chez Kiabi. Je les aimais bien leurs conneries romantiques, mais j'en peux plus. Passons.

Voici ce que Victoria m'a dit :

R'n'F : Es-tu bien installée ? T’es en chausson là ou en escarpins ?
Victoria : Bonjour Isa ! Oui, je suis bien installée, à mon bureau… Et je ne suis ni en chaussons, ni en escarpins ! Présentement, en Doc Martens… J’en porte depuis que j’ai 11 ans, c’est mon côté monomaniaque. 

“Rock and roll” ça veut dire quoi pour toi au quotidien ?
Quand on voit comme le terme est galvaudé aujourd’hui, j’ai envie de faire la blasée et de te répondre « plus rien » ! Maintenant, les pubs pour les Galeries Lafayette sont étiquetées rock and roll, ça fait mal au cul, hein ? 

Mon cul ne va jamais aux Galeries Lafayettes héhé.
Mais sinon, tu veux vraiment mourir jeune ?
Soyons honnêtes, non, j’aimerais vivre le plus longtemps possible, avec plein d’enfants, de petits enfants, mourir avec des chiens et des chats autour de mon lit de mort, et que les gens me pleurent indéfiniment, jusqu’à ce qu’ils en meurent eux-mêmes, en fait ! 
“Live fast, die young”, “die young, stay pretty”, ce sont des adages qui me parlent car ils me rappellent que la vie ne tient qu’à un fil, et que quand on a envie de faire quelque chose, il faut bien se lancer, parce qu’après ce ne sera probablement plus possible. Mais je vais m’arrêter là, sinon je vais finir par Horace et divaguer dans des considérations pseudo-philosophiques à 2 balles. (Ah merde, c’est déjà fait ?)

"C’est très valorisant de faire des choses par soi-même"

Avec quel oeil regardes-tu la vague Do It Yourself qui submerge les blogs, les boutiques surtout via le web ?
Je trouve que c’est très positif. Comme toutes les modes, je pense qu’elle va un peu s’essouffler, mais au moins ça aura permis à certaines personnes de trouver leur créneau. Je trouve qu’en France, on est très pisse-froid à ce niveau-là, on a du mal à encourager les gens à faire les choses eux-mêmes. Mais pire encore, quand ils le font, ils se heurtent à des jugements péjoratifs. Il faut sortir de ça. C’est très valorisant de faire des choses par soi-même, et même si on fait de la merde, c’est pas grave, on le fait quand même, on se plante car c’est comme ça qu’on apprend et qu’on progresse. 

Via le web toujours, on peut facilement suivre les actualités des marchés de créateurs et en découvrir de nouveaux. Le DIY market n°6 va avoir lieu prochainement. Tu fais partie de l’équipe à l’initiative de ce marché non ? Qui peut-on y trouver ?
Oui, mon amie Katia (créatrice de My Queendom For…) et moi sommes à l’origine de cette aventure, chronophage certes, mais tellement gratifiante qu’est le DIY Market ! Nous sommes parties du constat que même si beaucoup de marchés de créateurs existaient sur la capitale, la plupart ne faisait pas de sélection des créateurs, et de ce fait, on y retrouvait toujours les mêmes. Aussi, en temps que créatrices de bijoux décalés, on peinait à trouver notre place dans ces réseaux. Après quelques discussions, on a décidé de se lancer, et le 1er DIY Market* s’est tenu en septembre 2011. 
Nous sommes toutes 2 issues de cultures baignant dans le DIY, le milieu alternatif, et on essaye de faire en sorte que le DIY Market reflète ça. Au prochain DIY Market, on retrouvera par exemple Cross Bitch, notre amie Clémence qui fait du point de croix super décalé, des illustrateurs talentueux comme Fred le Chevalier, Bikini Pea… Il y aura aussi Titi Muerte Loca avec ses calaveras de l’enfer, et même mon frère, Kaiser Calavera, qui décline ses folies sur de multiples supports. Le plus simple, c’est d’aller faire un tour sur notre site ou notre Facebook, car je pourrais en parler des heures (et probablement emmerder tout le monde) :

Parlons fringues… quelle est ta tenue favorite ?
Je n’ai pas de tenue favorite, je suis le genre de personne qui ne porte jamais 2 fois la même tenue car je me lasse très vite et j’adore me changer.

                "Je suis une collectionneuse dans l’âme"

Ton armoire doit être pire que la mienne donc. Ta dernière folie shopping ?
Ma folie réside plutôt dans l’accumulation que dans l’acquisition d’une grosse pièce coûteuse. Je suis capable d’acheter des ersatz de mes propres fringues par exemple (pourquoi se contenter d’un seul perfecto noir quand on peut en avoir 10 ?). Je suis une collectionneuse dans l’âme. Je collectionne les chaussures, je collectionne les t-shirts de groupes, et oui, on peut le dire… je collectionne les perfectos ! (mais je me soigne).

Rock and Fashion aime Paris, mais n’y vit pas, as-tu une bonne adresse fringues pour nos lectrices ?
J’ai 2 friperies fétiches, juste à côté de mon boulot, chez qui je fais un pèlerinage hebdomadaire. On est loin de l’ambiance des friperies hype du Marais. Chez Omaya Vintage, la sélection des fringues est punk, plutôt pointue, et certaines de leurs fringues sont customisées. Pour ne rien gâcher, le staff est adorable. L’autre, c’est Oh Lumière, une friperie à l’ancienne. Beaucoup de fringues y sont moches, mal taillées, mais quand on fouille (il faut y aller régulièrement), on y trouve des pépites pour peanuts. 

Un petit mot pour finir ?…ou pas…
Merci à toi de m’avoir accordé cette interview, qui j’en suis sûre, va me rapprocher un peu plus de mon but ultime dans la vie : dominer le monde (et faire des bijoux kitsch). 

Merci Victoria.
Vous pouvez retrouver les créations Die young, stay pretty dans sa boutique en ligne et son actualité sur sa page Facebook
Le prochain DIY market se tiendra le 2 décembre prochain au bar l'UFO à Paris. Renseignements sur www.diy-market.fr








2 commentaires:

  1. aaaaaaah <3 elle ma fait une boucle de ceinture et ça parle de Katia <3 cheval cheval c la vie

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Go cat go !

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